samedi 30 janvier 2010

Couples en crise face au tribunal

Deuxième prime time de l'année 2010 pour Sunset Presse : 
 
Couples en crise face au tribunal
France 3, Lundi 1er février, 20H35


Un film de Amal Moghaizel
Durée : 97'

"Je t'aime, moi non plus" : la fin de l'amour, exposée dans le bureau d'un juge aux affaires familiales... Une situation banale, et pourtant, pour ceux qui y sont confrontés, un moment d'une rare intensité dramatique, où les torts, les travers, les manquements de chacun sont dévoilés dans une crudité absolue...

Plusieurs mois durant, Amal Moghaizel a filmé des couples venant signer l'avis de décès de leur vie commune au tribunal d'instance de Bordeaux. Certains d'entre eux ont accepté de témoigner, et de raconter leur histoire face à la caméra.

mardi 26 janvier 2010

Somalie, la saison des pirates : entretien avec Olivier Joulie, réalisateur

 l'occasion de la diffusion, ce soir sur France 5, de son film "Somalie, la saison des pirates", Olivier Joulie raconte comment s'est déroulé le tournage de ce film.






jeudi 21 janvier 2010

Somalie, la saison des pirates

Sunset Presse démarre fort l'année 2010 avec la diffusion sur France 5 d'un documentaire exceptionnel:

Somalie, la saison des pirates
France 5, Mardi 26 janvier, 20H35


Un film de Olivier Joulie
Durée : 52'

Pendant plusieurs mois, des îles Seychelles aux côtes somaliennes, Olivier Joulie est allé à la rencontre de patrons de pêche, de militaires et même de pirates… Son enquête, très fouillée, trahit le désarroi qui règne dans une région où se multiplient les prises d'otages.

mardi 19 janvier 2010

Journalistes enlevés en Afghanistan : réactions en chaîne (2)

La polémique continue d'enfler autour de l'enlèvement de deux journalistes de France 3 en Afghanistan. Ce matin, sur France Inter, Stéphane Guillon livrait une chronique assassine sur l'affaire :



Bref résumé des épisodes précédents :

Le 30 décembre dernier, deux journalistes de France 3, en reportage en Afghanistan pour le magazine "Pièces à conviction"sont enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans à 60 kilomètres au nord de Kaboul. Un guet apens leur aurait été tendu par les Talibans.

Le 3 janvier, Paul Nahon, directeur des magazines de France Télévisions, confirme être "sans nouvelles des deux journalistes depuis 48 heures".

Le 5 janvier, lors du conseil des Ministres, le Président Sarkozy, selon des propos rapportés par Europe 1, villipende violemment "l'imprudence coupable" de ces journalistes, et demande au gouvernement la totale transparence quant aux coûts engendrés par leur sauvetage.

Le 6 janvier, la Fédération française des agences de presse (FFAP) répond aux propos supposés de Nicolas Sarkozy dans un communiqué rappelant que les journalistes ne sauraient être assimilés à des skieurs imprudents, et qu'en tout état de cause, le devoir de l'Etat "consiste à protéger ses concitoyens, les journalistes tout comme les spéléologues ou les skieurs".

Le 15 janvier, c'était au tour du Syndicat national des journalistes (SNJ) de réagir, dans un communiqué précisant qu'il était "tout à l'honneur des journalistes d'aller exercer leur profession là où c'est le plus nécessaire."

Le 17 janvier, c'est Claude Guéant, Secrétaire général de l'Elysée, qui relance la polémique, en confirmant sur Europe 1 les propos de Nicolas Sarkozy, et en ajoutant qu'il ne "faut pas rechercher le scoop à tout prix."


Dans la foulée, la Société des journalistes de France 3 dénonçait le "cynisme effrayant" de Claude Guéant et l'Association du prix Albert Londres se fendait à son tour d'un communiqué rappelant que "le devoir d'informer est une condition vitale de la démocratie, au même titre que la liberté d'expression."

Hier soir, c'est un communiqué collectif des amis et confrères des deux journalistes détenus en Afghanistan, publié par Libération, qui enfonçait le clou : "Journalistes et amis, nous n’accepterons pas que la réputation de nos confrères soit salie et diminuée alors même qu’ils sont encore aux mains de leurs ravisseurs et qu’ils n’ont pas encore livré le récit de leur enlèvement."

Le Monde, quant lui, publiait des extraits de l'interview donnée par Florence Aubenas à la chaîne Public Sénat : "On parle de la liberté d'informer et on vient leur dire que l'addition est lourde. Elle est d'abord lourde pour eux, les otages."

Ce matin, enfin, c'est la direction de France télévision qui publiait son communiqué : "pleinement consciente de l'inquiétude et de l'émotion qui règnent dans les rédactions du groupe et, au-delà, chez tous les salariés". Sa seule priorité reste en effet de "voir les deux journalistes revenir le plus vite possible au sein de leurs familles et de leur rédaction. Toute autre considération ne serait pas recevable."

Seul Frédéric Lefebvre semble vouloir prendre la défense de Claude Guéant : «les propos du secrétaire général de l’Elysée ont le mérite de souligner que la vie est plus importante que tout!» On connaissait déjà la subtilité dialectique du porte-parole de l'UMP, mais là, il se surpasse...

lundi 18 janvier 2010

"Le secret des 7 soeurs" : une autre histoire du pétrole, films et blog...


Les 7 soeurs, ce sont les sept compagnies pétrolières dont les dirigeants se sont partagés le monde, au cours d'une chasse au coq de bruyère, en 1928. Une partie de chasse dont les conséquences secouent encore la planète...

C'est cette "véritable et inavouable histoire du pétrole" que raconte le réalisateur Frédéric Tonolli dans un documentaire de 210 minutes en quatre parties, produit par Sunset Presse, pour France 5, depuis l'été 2009. Un projet très ambitieux, mêlant archives, reconstitutions, entretiens chocs et "road movie pétrolier dans un monde de brut".



Frédéric Tonolli, quelque part dans le Caucase...

Deux ans de production, au cours de laquelle Frédéric Tonolli aura parcouru 18 pays, du Vénézuela à l'Azerbaïdjan, en passant par le Nigéria, le Royaume Uni, la Chine, l'Irak ou les USA... Une aventure en soi, et une histoire dans l'histoire.

Cette histoire, Frédéric Tonolli a choisi de la raconter sur un blog, en parallèle de la production du film ; semaine après semaine, à compter d'aujourd'hui, il met en ligne le récit de ses tournages, agrémenté de photos, de transcription d'interviews, de dessins...

En ligne à compter de ce jour, le blog "le secret des 7 soeurs" est donc à la fois un carnet de voyage et le making of d'une aventure documentaire hors du commun. A suivre...

(Pour accéder au blog "le secret des 7 soeurs", cliquez ici)

Journalistes enlevés en Afghanistan : réactions en chaîne


Après la FFAP, le Syndicat national de journalistes (SNJ) s'est à son tour indigné, dans un communiqué diffusé vendredi 15 janvier, des propos qu'aurait prononcés le président Sarkozy lors du conseil des ministres du 5 janvier :


Afghanistan : l'honneur des journalistes


"C'est tout à l'honneur des journalistes d'aller exercer leur profession là où c'est le plus nécessaire.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession, tient à saluer toutes les consoeurs et les confrères qui, parfois, au péril de leur vie et de leur liberté tiennent à poursuivre leur mission de témoignage sans laquelle notre profession risquerait bien vite de se restreindre à un nombre très limité de pays et à transmettre des informations qui ne géneraient personne.

Pourquoi au Méxique, en Russie et dans ses pays limitrophes, pourquoi en Irak, et en Afghanistan etc. des journalistes s'obstinent à recueillir des informations sinon pour remplir leurs missions au service des citoyens ?

Le SNJ tient à rappeler que deux de ses confrères sont toujours retenus en otage en Afghanistan depuis le 30 décembre 2009 et tient à stigmatiser celles et ceux qui se sont permis de les discréditer sans les connaître. Ils sont tous deux très expérimentés et ont couvert de nombreux secteurs de guerre.

Le SNJ regrette que la direction de France Télévisions ne réagisse pas publiquement aux mises en cause publiques du travail de ces journalistes relayées, sans vérifications, par certains médias.

Il est également inacceptable de parler de coût quand un français, quel qu'il soit est en difficulté à l'étranger. La France s'honore encore de porter un secours sans conditions à tous ses ressortissants.

Le SNJ demande à tous les journalistes d'apporter leur soutien aux deux journalistes de France 3 comme ils ont su le faire précédemment et de s'assurer auprès des pouvoirs publics que les efforts pour les libérer se poursuivent sans discontinuer.
Paris, ce 15 janvier 2010"


Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 - Le Parisien / Aujourd'hui en France, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a remis de l'huile sur le feu, en confirmant et en justifiant les propos présidentiels :

"C'est vrai que Nicolas Sarkozy, à plusieurs reprises, a dit que cette imprudence était vraiment coupable, parce qu'ils avaient été très clairement mis en garde, il leur avait été très clairement demandé de ne pas s'aventurer ainsi parce qu'il y a des risques (...) Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées qui, du reste, sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix"

(Pour écouter l'émission en intégralité, cliquez ici)

En réaction, c'est aujourd'hui l'Association du prix Albert Londres qui publie un communiqué :

"Paris, le 18 janvier 2010

L'association du prix Albert Londres tient à marquer sa solidarité avec tous les journalistes qui, à travers le monde, parfois au péril de leur vie et de leur liberté, tiennent à exercer leur métier là où leurs enquêtes et leurs témoignages sont les plus nécessaires.

Le devoir d'informer est une condition vitale de la démocratie, au même titre que la liberté d'expression.

Albert Londres n'aurait jamais accepté de se laisser dicter les sujets sur lesquels il devait enquêter,  encore moins ceux sur lesquesl il ne devait pas enquêter, quelq que soient les dangers. Cette règle est un principe de base de notre métier, aujourd'hui comme hier.

L'Association du prix Albert Londres demande donc à tous les journalistes d'apporter leur soutien aux deux journalistes de France 3 retenus en otages en Afghanistan depuis le 30 décembre, et aux pouvoirs publics de faire tous leurs efforts pour obtenir leur libération."

vendredi 15 janvier 2010

Journalistes enlevés en Afghanistan : la FFAP réagit aux propos du Président Sarkozy


Le 30 décembre dernier, deux journalistes de France 3 étaient enlevés en Afghanistan, alors qu'ils effectuaient un reportage sur la sécurisation de la région de la Kapisa par l'armée française, pour le magazine Pièces à conviction.

Cet enlèvement aurait, selon Europe 1, provoqué une grosse colère du Président Nicolas Sarkozy qu'il aurait exprimée avec véhémence lors du conseil des ministres du mardi 5 janvier. Toujours selon Europe 1, le président aurait en substance déclaré que "ces journalistes étaient inconscients. Ils ont agi en contradiction avec les consignes de sécurité. C'est insupportable de voir qu'on fait courir des risques à des militaires pour aller les chercher dans une zone dangereuse où ils avaient l'interdiction de se rendre..."

Nicolas Sarkozy aurait en outre exigé du ministre de la Défense, Hervé Morin, d'afficher une totale transparence sur les frais engagés. "Il faut que les Français sachent le coût de cette histoire".

Dès le lendemain, Arnaud Hamelin, Président de la Fédération française des agences de presse (et de l'agence Sunset Presse) publiait un communiqué en réaction aux propos présumés de Nicolas Sarkozy :

La  FFAP estime « déplacés » les propos du Président de la République.

La Fédération française des agences de presse (FFAP) a réagi vivement aux propos prêtés à Nicolas Sarkozy, au Conseil des Ministres de mercredi, à la suite de l’enlèvement de deux journalistes de France 3 en Afghanistan. Pour Arnaud Hamelin, Président de la FFAP et lui-même correspondant de guerre pendant plus de vingt ans, « de tels propos sont déplacés d’autant qu’ils font abstraction de l’angoisse des familles et amis des deux otages. Les journalistes sont des gens sérieux qui remplissent professionnellement une mission d’intérêt général, parfois au péril de leur vie ». Rappelons qu’en 2009, cent vingt-et-un journalistes de toute nationalité, ont été tués dans 25 pays.

« Les traiter d’inconscients, serait les confondre avec des vacanciers skiant en hors-pistes un jour d’avalanche, ajoute Arnaud Hamelin. Les journalistes exercent un métier à risque qui consiste à remplir un devoir d’informer en assumant des risques et même s’il y a pu avoir une erreur de jugement de leur part, il n’est pas question de leur interdire quelque accès que ce soit. Quant au devoir de l’Etat, il consiste à protéger ses concitoyens, les journalistes tout comme les spéléologues ou les skieurs». De toute façon, « Quant à savoir le « coût de cette histoire », conclut Arnaud Hamelin, il sera toujours assez tôt pour se livrer au jeu des comparaisons parmi les dépenses publiques».



 
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